Photo : Geraldine Pritchard, automne 2009, New York.
En septembre 2009 était paru « Triumphs and disasters, rewards and fairytales », première collection musicale aux couleurs en clair-obscur. Un disque de peu de choses, en quête d’une acoustique quasi vierge, enregistré sans trop y penser, en trois semaines à peine.
Révélées dans leur état naturel, les 11 chansons de ce galop d’essai furent accueillis par des applaudissements nourris aux quatre coins du champ médiatique (excellentes chroniques dans Le Monde, Les Inrockuptibles, Magic, mais aussi beaucoup de commentaires élogieux dans les blogs et autres lieux de passion sur le web ; la page MySpace de 49 Swimming Pools attirant quant à elle très vite plus de 160 000 visites).
Partout, on louait l’évidence des mélodies, la sobriété du jeu, le cousinage évident avec des musiciens de la même génération, des gens comme Wilco ou Midlake, c’est à dire les enfants de Neil Young, Leonard Cohen ou bien sûr l’axe royal anglais Beatles-Stones-Kinks. Des gens pour qui seule la musique elle-même semble importer. Loin des modes, des micro-courants qui passent et puis s’effacent. La musique, et elle seule.
Puis sont venus les concerts. Une quarantaine de dates au total, de Paris à Bruxelles (avec détour par New York, au prestigieux Joe’s Pub) dans une formation scénique forcément plus définie - Tessier à la batterie et à l’accordéon ; Dutin aux guitares et à la basse ; Tellier au piano et au chant -, une formule ayant l’avantage d’ouvrir le public à un autre univers du groupe : un monde étonnant de photographies home-made et d’images mouvantes assemblées dans un cut-up projeté sur scène (sur les musiciens eux-mêmes et sur l’écran placé derrière eux). L’image comme musicien supplémentaire invisible… Beaucoup ont été surpris par la force du résultat, la capacité des trois musiciens à jouer ses chansons comme s’ils étaient beaucoup plus nombreux sur scène, et l’originalité saisissante du mariage entre musique et images.
Des nouvelles chansons écrites en tournée
A peine le premier album gagnait-ils les bacs des disquaires - c’est le label d’Etienne et Fabien, Elap, qui produisit lui-même la chose – que plusieurs nouvelles chansons voyaient le jour. Fin 2009 et début 2010 virent ainsi naître Lincoln, Giants, A Notebook at random et The Crazy carousel : les chansons s’enchainent rapidement, écrites en tournée, pendant les balances ou dans les temps d’attente. Immédiatement testées sur scène, adoptées, puis enregistrées dans le studio du trio. Là, le groupe travaille assez vite, à l’instinct. Pas besoin de producteur extérieur. Pas besoin de maison de disques parisienne. L’indépendance, la vraie.
Au total, il aura fallu quatre à cinq semaines pour enregistrer les 14 chansons qui donnent corps à ce double album (deux disques de 7 chansons chacun), puis quelques semaines de plus pour le mixer. C’est donc un disque plus produit que le premier album, plus dense aussi, mais surtout extrêmement mélodique et « catchy », avec une très grande place pour les voix, les chœurs, les refrains. C’est d’ailleurs parce que ce disque est dense, et assez long, que le groupe a eu l’idée de le scinder en deux, dans l’envie (et l’espoir) que ceux qui aimeront cet album auront plaisir à l’écouter par tranches disctinctes de sept chansons, qui composent chacune comme un tout cohérent. Ces deux parties auront chacune leur titre :
CD 1 : Sometimes you should let the great world spin
CD 2 : A man is best known by his friends
Concerts à venir… avec un quatrième membre, Samuel Léger.
Fin 2010, alors que le mixage du disque touchait à sa fin, il s’avéra évident que pour franchir un nouveau cap sur scène (de la même façon que ce deuxième album est une progression par rapport au premier), il fallait à 49 Swimming Pools un quatrième musicien. A charge pour lui d’avoir la même tournure d’esprit et le même amour des instruments (polyvalence obligatoire) que les trois membres d’origine.
Par le biais de Fabien Tessier, c’est donc Samuel Léger qui a été recruté, et qui a donné son premier concert avec le groupe près de Tours en janvier 2011 (à la basse, à la guitare, et au chant).
49 SWIMMING POOLS se compose donc désormais de quatre musiciens : Fabien Tessier, Etienne Dutin, Emmanuel Tellier et Samuel Léger.
